FEED

NOUVEAU LIVRE PHOTO / PARUTION

FEED.
Cet anglicisme désigne, de manière un peu sèche, un flux de données. Mais le verbe to feed signifie également nourrir, alimenter, entretenir, remplir. Il existe une grande variété de feeds selon les usages et les outils digitaux utilisés.
Dans le cas de cet ouvrage, il s’agît du feed de mon compte Instagram. Certains l’appellent mon mur Instagram.
2020 : confinés.
Tout a été dit sur ce drame sanitaire et l’impensable situation dans laquelle tous les habitants de la planète se sont trouvés, plus ou moins privés de travail, de contact, de liberté.
Condamné comme tout le monde à la sédentarité, j’entreprends comme presque tout le monde le travail de nourriture de cet espace virtuel avec des photos quotidiennes faites avec le téléphone.
De nature contemplative, c’était une joie de retrouver un peu de sérénité en faisant des photos, sans autre but que de passer le temps et me focaliser sur un sujet agréable. Cette pratique m’a projeté dans un monde proche du
microscopique, concentré sur les détails des matières et l’interaction avec la lumière intense de ce printemps 2020.
Quelques dizaines de photos après, je commençai à les trier par thème à l’aide de #hashtags, dans l’idée de les mettre en ligne un jour ou un autre : #autourdelamaison #naturemorte #ikebana #fleurs #matin #après-midi #soir #cuisine #déjeuner #dîner, etc.
C’était une activité passionnante et amusante à la fois, une pratique de vie ordonnée entourée de désordre. Presque chaque activité au foyer devenait une excuse pour plonger dans le détail, l’abstraction, l’imagination.
Le feed instagram permet l’affichage des images en grille, avec une organisation chronologique mais sans cesse
repositionnée dans l’espace-écran, et crée alors un jeu – un peu aléatoire – d’association entre les différentes images.
La difficulté, voire l’impossibilité de réorganisation des photos dans la grille, ajoute alors un peu de suspense dans
ce jeu trivial.
La pandémie terminée, je n’ai pas cessé de remplir le feed. Or, je me permets aujourd’hui d’ajouter d’anciennes séries, des vidéos, des affiches, des images piquées lors de mes déambulations de rue, visites d’expositions, voyages, etc.
L’alternance couleur-noir et blanc n’a pas d’autre logique que l’envie du moment.
En 2021, lors de l’exposition Storyboard 37, comme un trait d’humour, j’ai accroché à un vrai mur huit tirages 50 x 50 de séries de seize photos en grille extraites du feed. L’effet des mosaïques d’images multicolores, sans lien narratif mais permettant une lecture spontanée, poétique, désordonnée, était saisissant.
Quel conséquence cela aura sur les prochaines expositions ? Les réaliser avec seulement les images du feed ?
Plus que jamais, à suivre…

D.P.


Catalogue 34 pages, couverture rigide
en vente en ligne


NATURES MORTES DU QUOTIDIEN

Feu d’ouverture

Une série en cours de sélection pour un prochain livre…

EXPOSITION

STORYBOARD / 37.
Sous ce titre se trouvent réunies 37 années de travail photographique et vidéo depuis mon arrivée en France en 1984.
Durant cette longue période, en parallèle de ma vie professionnelle, j’ai toujours mené ce travail intime, que je considérais comme une riche et plaisante recherche sans but précis.
J’ai souhaité porter un regard critique dans le rétroviseur, dans l’espoir d’établir un pont esthétique et logique entre ces images du passé et les images en devenir.
Un constat : après le tri de milliers de clichés, le nombre de portraits dans cet ensemble s’avère infime.
Timidité ? Pudeur ? Le spectateur tranchera.
En revanche, la nature fut bien plus docile à aborder, moins changeante en apparence, plus extatique.
D’autre part, j’ai toujours été attiré par les natures mortes de l’urbain (escaliers, murs, fenêtres, portes, panneaux, rues…), ainsi que par les espaces intérieurs et leurs objets.
Ce sont des micro-univers aux multiples variantes.
Avec cette exposition, je propose une sélection d’images regroupées de manière arbitraire et non chronologique, comme le storyboard d’un film en cours de réalisation.
Dans La Table des Souvenirs se matérialise le fruit mixé du hasard, des voyages et des rencontres, nourritures essentielles de l’imaginaire.
Comme hommage à l’actualité et clin d’œil final, #Le Mur Instagram est le seul espace où la couleur a trouvé sa place.

D.P.


EXPOSITION   9-10 OCTOBRE 2021
dau TAC | Territoire Art et Création
4 rue Marie Laure – 92270 Bois-Colombes


Catalogue 84 pages couverture rigide
en vente en ligne

 

NEWS

STORYBOARD / 37

Ce catalogue contient une sélection de plusieurs séries photographiques réalisées de 1984 à 2021, exposées au TAC / Territoire Art et Création lors du PODADA (octobre 2021) Sous ce titre se trouvent réunies 37 années de travail photographique depuis mon arrivée en France en 1984. Durant cette longue période, en parallèle de ma vie professionnelle, …

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